Minneapolis va bien, Minneapolis va mal. La ville se remet difficilement des dernières années, de tout le sang qui a coulé, de toutes ses vies qui ont été arraché sauvagement, sans aucune considération. On se dit que cette époque est terminée, une ère révolue, mais est-ce qu'on y croit vraiment? Entre Rosenberg, Ackerman et la campagne politique qui bat son plein, on ne sait plus réellement où donner de la tête dans tout cela. On essaye de suivre les nouvelles, de comprendre ce qui se passe, mais au fond, que savons-nous vraiment? Alors que les nouvelles nous lancent des informations ici et là, un peu n'importe comment, sans fond véritable, on se demande ce que sera la suite de ces histoires. Mais récemment, nous avons tous vu les affiches qui sèment les quatre coins de la ville, immanquables. Le rouge est voyant, nous forçant ainsi à tourner les yeux, à y lire les quelques mots affichés au dessus de cette drôle de créature, aux allures plutôt morbides. « L'Appel de la Nuit. » Un titre intéressant pour une soirée qui s'annonce particulière. L'affiche est signée par le maire qui se trouve en pleine ré-élection, une allégation qu'il proteste à haute voix. Une mauvaise blague, c'est ce que se serait si l'on en écoute les propos de l'homme. On se demande bien qui pourrait être l'investigateur d'une telle blague, ou plutôt d'une telle soirée. Mais la véritable question, c'est de savoir ce qu'elle nous réserve, cette belle soirée. Ce qui nous attend entre les murs de l'entrepôt désaffecté. Plusieurs rumeurs fusent de partout, de la grande débauche de l'année à quelque chose de plus sobre, plus ouvert à tous, on ne sait pas vraiment à quoi s'attendre, mais ce qui est certain, c'est que la soirée risque d'apporter foule. Que ce soit les fêtards, les curieux, ceux qui ont espèrent en apprendre un peu plus sur le grand organisateur de la soirée, je crois qu'on ne restera pas sur notre faim suite à la dite soirée. Une chose est sûre, vous risquez de m'y croiser, un carnet à la main, à faire le tour et chercher des informations. Et je vous invite, tous et chacun, à en faire de même. Peut-être que pour une fois, on aura enfin le droit à quelques vérités.